Décodeurs sonores

Décodeurs sonores

Il y a quelques années déjà, nous avions repéré les décodeurs sonores d'ESU et nous avions envie d'en savoir plus à ce sujet. L'idée était de dégrossir le sujet et d'apprendre à manipuler les outils pour personnaliser les locomotives. Lors d'une exposition de modélisme, Yannick, André et moi avons décidé de dépenser chacun un peu d'argent pour acheter le programmateur "LokProgrammer" pour les décodeurs sonores ESU. Voici un petit bilan de ce que nous en avons fait et quelques alternatives possibles.

Découverte du LokProgrammer d'ESU


Les locomotives sont de plus en plus souvent équipées de décodeurs sonores et ESU est un fournisseur qui est très présent sur le marché.
Il faut savoir que la programmation des sons sur un décodeur adéquat, ne se fait pas de la même manière qu'avec un décodeur traditionnel avec des CV. En sonore, on manipule des fichiers MP3 que l'on doit modifier au format du lecteur du décodeur sonore. Puis il faut charger ce son dans la mémoire du décodeur et ensuite créer une séquence de lecture en seconde, temps d’arrêt et répétitions des sons comme le bruit du moteur diesel qui varie en fonction de la vitesse de la locomotive.

Pour réaliser programmer des sons, il faut des sons de bonne qualité (la matière première) et l'ensemble programmateur / logiciel (sur ordinateur) et surtout une grande patience !

Le logiciel ESU, ne fonctionne que si l'on possède le LokProgrammer  d'ESU et un décodeur connecté. Le logiciel n'est pas si facile à appréhender mais avec un peu d'expérience cela devrait se faire.
Avant de programmer, il est plus prudent d'apprendre à voir ce que les décodeurs sonores de nos locomotives ont dans le ventre. Nous avons fait une petite série de tests avec des locomotives de différentes marques mais toutes équipées de décodeurs Loksound d'ESU (1 diesel, 1 autorail, 1 vapeur). Nous allons nous focaliser sur le cas d'une CC72000.

Le premier test est avec une CC72000 et un Loksound V4.0 et le programmateur est un V5. Nous avons cliqué sur l'icône "Decoder information" et nous lisons qu'il s'agit d'un bien d'un Loksound V4.0 avec 32 Mbits de mémoire. L'icône du dessous "Read/write CVs" nous permet de lire le CV 1 pour avoir l'adresse de la loco (72 comme 72000).



Vue de l'interface utilisateur du LokProgrammer d'ESU


Le menu Driver's cab nous permet de vérifier ce que font les fonctions car cela n'est pas standard et les notices des locomotives soit ne le précisent pas, soit elles sont au fond d'un tiroir...
Pour cette CC72000, la fonction F3 correspond au démarrage et l'arrêt du moteur. La fonction F17 sert au sablage. Bref, on a essayé toutes les fonctions et noté cela dans notre carnet.


Interface utilisateur pour tester le décodeur

Pour changer l'affectation de certaines fonctions, il va falloir revenir au menu  Programmer et "Decoder Information" puis function mapping. Là, il est possible de réaffecter le son à une fonction. 
Nous en profitons pour régler un problème de sélection sur l'avertisseur 2 tons.

Peut-on changer les sons ? Hélas, non car ces décodeurs sonores sont verrouillés. Ils ont été programmés avec une série de fichiers que l'on ne peut ni supprimer, ni sauvegarder, ni augmenter (même s'il reste de la place en mémoire).

Nous comprenons que les concepteurs ont voulus protéger leur travail de la copie mais vu le prix d'un décodeur neuf, il faut y réfléchir à deux fois avant de se lancer dans un nouveau projet.

Et si on se lançait quand même dans la réalisation d'un nouveau projet ? 
La première chose est de bien lire le manuel (petit bout par petit bout sinon mal de tête garanti). Puis, d'identifier les fichiers sons et les travailler pour qu'ils soient propres et nets. Utiliser, par exemple, Audacity pour travailler les sons.
Nous pouvons nous lancer dans un petit projet même en n'ayant pas de décodeur sous la main.

Menu de choix du décodeur sonore

Il y a une compatibilité ascendante entre les versions de décodeurs et un suivi des anciennes versions (tant que disponibles...). Le principe de programmation repose sur de petits diagrammes d'états avec des transitions. Simples la plupart du temps si on a un ou deux sons. Cela se complique lorsque l'on a des séquences de sons. Le point positif est qu'il y a une bibliothèque de sons et des exemples. 

Exemple d'une fonction sonore d'un avertisseur

Le projet n'a pas été compliqué à faire pour une locomotive diesel. Nous aurons eu beaucoup plus de mal avec la vapeur. C'est prêt il ne reste plus qu'à casser la tirelire pour acheter un décodeur...

Ulhenbrock


Yannick a regardé une alternative possible avec Ulhenbrock. Le logiciel Ulhenbrock "IntelliSoundCréator" ne fonctionne qu'avec des décodeurs Ulhenbrock sonores ...


Vue de l'interface utilisateur d'Ulhenbrock

En conclusion, chaque marque a son propre programme, propre programmateur/décodeur, et souvent leurs propres sons avec leur extension de fichier ( X.x) propriétaire !
Il faut donc choisir une marque et s'y cantonner à moins de trouver une solution plus ouverte.

Une solution pas chère ?

De plus en plus, des petites cartes électroniques sont disponibles sur le Net. Certaines sont commandables par un Arduino. Nous avions déjà montré le MP3 player YX5300 (voir article ici). Il faut quand même un Arduino Nano et un petit ampli à loger dans une loco en HO cela n'est pas si facile.

Pour les trains en G, c'est nettement plus facile. Le petit module LEC008011 de LECTIX (voir site ici)  mesure 5 X 5cm et il peut jouer 14 sons différents déclenchés par des entrées dédiées. Nous allons essayer ce module et nous en reparlerons dans un prochain article.