Portique Ferroviaire à conteneurs en HO



Dans le monde réel, nous avons toujours besoin de transporter des marchandises d’un point A à un point B.
Si les volumes et poids sont faibles, ainsi que les distances courtes, nous utiliserons un camion léger, ou poids lourd, mais si les volumes deviennent plus importants et internationaux, il faudra utiliser des conteneurs qui permettent des contraintes et mélanges de types de transports qu’ils soient routier, ferroviaire, maritime ou fluvial. C'est ce qu'on appelle le multimodal. 
En plus, dans le cadre du développement durable, les plateformes multimodales sont une bonne solution.
Dès lors, il faut de gros moyens de transport en volume et capacité, il faut prévoir du matériel capable de gérer tout cela. La logistique devient un enjeu important ainsi que les valeurs de temps et les coûts supportés. 
Les grandes gares de triage, ports, entrepôts géant, utilisent de plus en plus de grues avec des moyens logistiques impressionnant dont notamment des portiques de manutentions à conteneurs.


Ces types de portiques diffèrent en fonction de la surface disponible et le lieu :
  • Portique ferroviaire <-> route ou rail route
  • Portique ferroviaire <-> maritime ou fluvial avec des bateaux à conteneurs
  • Portique ferroviaire <->  ferroviaire (dans les gares de triage)


Le but de cet article est de vous faire découvrir la partie commande d'un portique ferroviaire en partant de photos et vidéos glanées sur le net et ainsi construire un portique en H0 soit +- 1/87ème sans plan de base.

Vue générale du portique ferroviaire (photo Y. Noel)

Les sous-ensembles du portique 

Le portique est composé de plusieurs sous-ensembles tels que la structure, le chariot supérieur, la pince à conteneurs.
Le portique doit être entièrement fonctionnel en roulement, translation et levage. Il est réalisé dans le respect du réalisme avec son, lumière et motorisation.

Vue générale de la pince à conteneurs (photo Y. Noel)

Toute la partie construction est détaillée dans une notice spécialement écrite par Yannick. Celle-ci sera publiée plus tard sous une forme qui reste encore à définir. Mais revenons à nos sous-ensembles. La pince à conteneurs est le premier élément de cette chaine permettant de manipuler les conteneurs qui proviennent des bateaux pour les mettre sur les wagons des trains. En pratique, ces conteneurs sont d'abord déchargés puis préparés près des trains, si nécessaire sur plusieurs niveaux. La pince est un assemblage assez complexe de petite mécanique avec des poulies, un petit moteur qui entraine une crémaillère pour le verrouillage sur le conteneur.

 Vue détaillée de la pince à conteneurs (photo Y. Noel)
Voyons comment est commandé tout cet ensemble.

La platine de commande

Les différents moteurs pourraient être commandés par une petite logique câblée. C'est simple et fiable mais cela ne permet pas d'avoir des temporisations, ni le contrôle de l'accélération ou décélérations. Une autre solution consiste à utiliser les possibilités des décodeurs DCC qui peuvent activer et désactiver des sorties grâce aux fonctions. Il faut décomposer la partie commande en deux sous-ensembles :
  1. La centrale DCC
  2. La platine de commande

La platine de commande est logée dans le portique et elle doit être capable de commander non seulement les moteurs pour les déplacements du portique mais aussi celui de la pince à conteneurs (montée et descente, ouverture et fermeture). En plus, des éclairages et la sonorisation sont déclenchés en fonctions des manoeuvres. Cela va nécessiter un voire deux décodeurs DCC.


Vue de la platine avec identification des éléments (photo extraite documentation Y. Noel)



Le choix des décodeurs s'est porté sur la marque TAMS car elle offre un bon choix, en fonction du nombre de fonctions nécessaires, à un prix très compétitif.
Après réflexion et quelques essais, il y aura bien un décodeur dédié aux commandes des moteurs et des fonctions d'éclairage/sonores directement liées aux mouvements du portique. Cela réalisé par le modèle LDG 34+. 
Il y a 13 fonctions sur le décodeur LDG34 + et vous allez voir que ce n'est pas du luxe. Voici, à titre d'exemple, la table d'allocation des fonctions:

F0 : Led Blanche Cabine conducteur
F1 : Led rouge clignotant Portique
F2 : PORTIQUE G/D commande le relais A
F3 : MODE MANŒUVRE
F4 : INERTIE
F5 : CHARIOT PONT AV-AR commande le relais B
F6 : MONTEE DESCENTE commande le relais C
F7 : PINCE CONTENEUR commande le relais D
F8 : BUZZER BIPEUR
F9 : SIFFLET
F10 : AVERTISSEUR
F11 : CLOCHE
F12 : Libre

Pour les autres fonctions d'éclairage, ce sera réalisé par un FD-R Basic 2. Ce décodeur a 3 sorties qu'il faut affecter aux fonctions. Voici, par exemple, l'affectation que nous avons choisi :

F0 : Non utilisé
F1 : Led Fixe Batiment haut
F2 : Led Clignotante lente Orange
F3 : Non utilisé
F4 : Non utilisé
F5 : Led Clignotante rapide rouge
F6 à F12 : Non utilisé

Le courant maxi sur les sorties AUX1 et AUX2 est de 300 mA et de 100 mA pour AUX3. La notice est disponible en Français.

La commande utilisateur

Cette partie va demander également de la réflexion, des essais et beaucoup de patience avant d'arriver à une ergonomie qui permette de tirer tout le potentiel du portique. La commande est basée sur la centrale MS2 de Märklin. Vous pouvez voir, ci-après, l'affectation des fonctions, décrites auparavant, aux touches de la centrale.

Pour l'avoir essayé, j'ai assez vite pris en main cette commande en faisant des opérations basiques de déplacement de conteneurs sur la zone de stockage. Malheureusement, la pince n'était pas encore au point. C'est maintenant résolu et avec quelques améliorations. Il faudra attendre une prochaine occasion pour charger les conteneurs sur le train. 

Cette réalisation de Yannick et Claude est vraiment réussie et ils ont fait preuve de beaucoup d'imagination et de patience pour arriver à ce résultat. Ne manquez pas de suivre les évolutions sur ce sujet et certains aspects seront sûrement plus détaillés par Yannick.